Vu par Julien
L’incrust’
au stage perf’
Une fois de plus nous nous retrouvons à l’« usine »
pour prendre la route du Lot et une fois de plus c’est Cyril qui s’est coltiné
le chargement de l’Ultimate Car Diving. Je n’ai qu’à posé mes royales fesses
dans le carrosse et me faire conduire. J’aime quand un plan se déroule sans
accros…Traditionnellement le paquet de m&m’s nous accompagne mais ceux-là
ne sont pas assez forts pour booster notre matière grise qui doit résoudre un
imprévu de taille lors de notre passage à Paris : trouver une solution de
replis pour récupérer le rEvo de Cyril en Suisse !!
Bref, nous voici arrivé le
lendemain à destination. Cyril va finaliser son Initiateur Spéléo dans le cadre
d’un stage perf et je profite de l’occasion pour aller faire crépiter un peu de
chaux. Poussés par notre conscience professionnelle et notre sens du travail
bien fait, nous sommes partis deux jours avant le stage pour vérifier les
niveaux d’eau, la force du courant, la qualité de la visibilité et la température…Entendons
nous bien, c’était juste pour assurer une prestation irréprochable aux stagiaires…La
plongée souterraine est une activité difficile où il faut parfois savoir se
sacrifier
Une fois n’est pas coutume,
nous ne commencerons pas le séjour par la sacro-sainte plongée à Saint Sauveur.
Nous choisirons une mise en jambe bien plus tranquille : sortir le S4 de
Font del truffe…Suite à notre reconnaissance de la dernière virée lotoise, nous
partons chacun avec 1 S80, 1 bi 7 et 1 bi 4. Le niveau d’eau est correct et nous
parvenons sans encombre (il y en aurait encore moins si la partie S3/S4 n’était
pas exondée !!) au départ du S4 avec le bi 4. Là, on s’aperçoit très vite,
vu la multitude et la qualité des fils, que ce joli siphon n’est pas aussi
fréquenté que les précédents. Faut dire qu’il se mérite un peu celui-là.
Malheureusement, une fuite sur un de mes 1ers étages au bout du S4
écourte un peu la « pointe ». Pas grave, nous reviendrons une
prochaine fois en chargeant un peu plus la mule pour aller plus loin. Le mini
micro rEvo 5 sera t-il l’arme absolu pour Font del ? Affaire à suivre...
Le lendemain nous retrouvons
Laurent et Christophe pour plonger à Saint sauveur, là où c’est le plus
beau : dans la vasque…Pour en toucher le fond ça sera une grande première
pour Laurent et moi au diluant trimix, un 10/60.
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1er
effet KISS cool (sans jeu de mots…) : la résistance respiratoire est
vraiment minime avec l’hélium.
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Le 2ème :
une diminution des paliers par rapport au Circuit Ouvert, pas fulgurant sur ce
type de profil mais quand même assez pour douter un peu des bienfaits de la
décompression à PPO2 constante. Réflexe de novice peut-être…
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Le 3ème :
le confort psychologique que la machine apporte. On se sent libéré (ou
presque…) des contraintes du run time au niveau temps et profondeur. Les
« dérapages » plus ou moins contrôlés n’ont plus le même impact,
c’est impressionnant…dans le bon et le mauvais coté de la chose ; il ne
faut pas non plus oublier que si ça merde va falloir rentrer en ouvert avec une
conso et des paliers qui explosent !!
A la sortie, nous profitons
du beau temps pour casser le bout de gras avec nos amis belges venus eux aussi
tremper leurs palmes dans la région. C’est à s’y méprendre, hormis le cadre
magnifique, l’eau claire et chaude, le soleil radieux etc etc… on se croirait
presque par chez nous !
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Jeudi : début des
hostilités pour Cyril qui prendra en main des stagiaires jusque dimanche. Pour
ma part je profite de la présence de Christophe, externe lui aussi au stage,
pour plonger au Ressel. Le violent orage de la veille a bien dégradé les
conditions. Christophe fait demi-tour sur autonomie à l’arrivée du 1er
puit et je continue en bas du P4, après une bonne dizaine de minutes de palmage
dans la galerie basse les conditions sont toujours aussi pourries ! Pas de
visi et du jus, demi-tour. La machine fonctionne du feu de dieu et le diluant
trimix de la veille m’évite une narcose et/ou un essoufflement quasi assurés
dans ces conditions si j’avais été à l’air. La magie (blanche ou noire ?)
s’opère à nouveau : les premiers paliers s’affichent vers 40 m mais s’effacent au fur et
à mesure de la remontée. J’ai fait cette plongée plusieurs fois en ouvert et me
souviens du genre de déco que ça pouvait donner, là, rien ou
presque…L’efficacité du recycleur sur ce type de profil saute aux yeux, c’est
vraiment bluffant…
Il est temps pour Christophe
de reprendre la route. Au passage il me dépose à Landenouse où se trouve un
groupe du stage. L’APN ne veut rien entendre et se met en grève pour la
plongée. Normal, ici c’est ma bête noire mais au moins cette fois ci j’ai pu
plonger ! Une belle ballade d’un peu plus d’une heure sans autre soucis
mis à part une panne de diluant en fin de plongée. Un vrai cas d’école sauf que
pour la « pseudo » panne je ne peux m’en prendre qu’à moi-même. Trois
plongées (un peu plus de quatre heures) sur le même diluant sans regonfler,
fallait s’y attendre ! Encore une belle leçon. A force de croire qu’en
recycleur on ne consomme pas on finit par oublier que s’il y a des manos, c’est
pas que pour faire beau !
Vendredi : décision est
prise avec Christophe (pas celui d’hier, il est parti. Bé oui…forcément)
d’aller à Crégols qu’il ne connait pas. Sur la route, je lui fais l’éloge de
cette plongée magnifique, blablabla…Tellement bien que le briefing a occulté la
possibilité de ne pas franchir l’étroiture et de quoi faire dans ce cas. Un peu
trop d’air dans la combi, pas la bonne config, un petit manque de compréhension
et je n’accoucherai pas Christophe de Crégols. Il y retournera une prochaine
fois en connaissance de cause et moi, en recycleur avec un peu plus de
préparatifs…Me voilà donc parti avec 3 bouteilles de 7L mais je sais que la
ballade sera courte. Une bouteille s’est vidée en partie je ne sais ni quand ni
comment et cette °+ /§ ? # ;.. de fuite au 1er
étage qui recommence ! Deux trajets seront nécessaires pour transporter le
matériel jusqu’au S2. Descente en bas du puits, ça a du bien pouser, le fil a
morflé ce qui renforce l’impression que j’avais eu dans le S1. Confirmation
quelques mètres plus loin : le fil est cassé. Je raboute et rattrape le
fil un peu plus loin. En continuant un peu l’état du fil ne s’arrange
pas : très lâche, des amarrages ont sauté, peut- être est-il coupé plus
loin ? Ca sera pour d’autres, il est temps pour moi de rentrer. Une
plongée assez courte mais déjà 12 minutes de paliers s’affichent. Et ouais, ça
ribrize plus là !
Pour les deux derniers jours
je dépendrai des sorties du stage. Par manque de temps il n’y aura qu’une
plongée le samedi. Me voilà donc parti à Saint-Georges où les moustiques sont
au rendez-vous ! Après ceux de Font del, la carrosserie est de nouveau
toute cabossée ! En dehors des zones d’exercices, la visi est très
correcte. Ca sera une balade jusqu’au S2, un peu en dehors des sentiers battus.
A la sortie nos amis ailés finissent de peaufiner leur travail sur une tôle
déjà toute froissée…
Pour le dernier jour le
Ressel aura beaucoup de succès en raison de sa proximité avec le gite. Accch,
là c’était une good dive ! La même que l’autre fois mais cette fois ci en
couleur ! On ne dit jamais 2 sans 3 et après la panne de diluant à
Landenouse ça sera une panne sèche de la 3L alimentant la flottabilité.
L’incident était prévu et prévisible étant donné la pression de départ. Pas de
soucis, la redondance est assurée par les relais dont les 1ers
étages sont équipés de direct-system prévus pour ce cas de figure. Rien de
méchant donc, d’autant que je m’y attendais à un moment ou à un autre mais ce
qui est « intéressant » c’est justement le moment où ça s’est
produit : juste après avoir fait demi-tour, dans la partie la plus
profonde et la plus éloignée…comme par hasard. La théorie rejoint la pratique à
merveille en plongée…
Le stage touche à sa fin et
il est temps pour tout le monde de plier bagages pendant que Cyril s’envole
vers d’autres aventures…
Merci à tous pour tous les
moments de convivialités partagés et pour tous les échanges divers et variés
toujours riches d’enseignements …Merci à JPS pour sa négociation en faveur du
riz et un GRAND merci à Bernard et
Valérie pour mon rapatriement improvisé. Merci à Seb de ne pas m’avoir laissé
dormir dehors et courage à « joli papa » qui devra encore supporter
les allusions vaseuses de JC…
Enfin, félicitations à Cyril
et Laurent pour leurs brevets d’Initiateur Spéléo !!
Tant que j’ai la parole, je
voudrais finir par un petit bilan du recycleur et livrer mes premières
impressions avec un peu plus de recul :
On dit que l’Homme se fait à
tout…C’est vrai aussi pour le recycleur, il s’y fait même très bien !
Après quelques mois d’utilisation je me considère encore comme étant un grand
novice en la matière mais pourtant j’ai
le sentiment de me sentir vraiment à l’aise avec la machine. C’est bien mais…ça
sent le piège. Quelque chose me dit qu’il ne faut pas relâcher la vigilance ni
tomber dans l’abus de confiance.
La machine fonctionne
toujours très bien, pas de gros problèmes notables. Les seuls incidents qu’il y
ait pu avoir sont de mon fait et non imputables au recycleur ; à part de
temps à autre un souci d’affichage de PPO2 des cellules mais qui rentre en
ordre rapidement, sans vraiment d’explications (??). Problème qui n’existait
pas auparavant, les cellules ont 8 mois. A surveiller…
Petite remarque « technique » :
l’ordi à lecture directe et celui à PPO2 constante donnent, à conservatisme
quasi équivalent, une déco identique à peu de chose près. Celui à PPO2
constante étant un peu moins pénalisant, normal je pense, vu qu’il part du
principe où je suis toujours à PPO2 constante, ce qui concrètement n’est pas exactement
le cas en plongée.
Les comparaisons avec le CO
s’estompent mais c’est toujours un peu surprenant d’« attendre » des
paliers qui, au final, finissent par arriver mais vraiment de façon dérisoire.
Ceci dit, cela s’applique à priori un peu moins sur des plongées plus
« carrées » et profondes, étant donné les changements de gaz en CO à
la remontée qui optimisent la déco et qui quelque part se rapprochent de près
ou de loin à une déco à PPO2 constante. Le sentiment de se sentir
potentiellement exempt de paliers est à mon avis un faux ami. Il suffit de
cumuler temps, distance et profondeur et de basculer les ordis en CO au moment
le plus critique pour se rendre compte de l’utilité d’une planification des
relais ! On approche des limites de l’ultimate rebreather : le moment
où il n’est plus utilisable et où il faudra bien rentrer autrement qu’en apnée
et en un seul morceau…C’est ce qui est frustrant au final : avoir une
machine au potentiel énorme sur le dos et devoir malgré tout se freiner dans la
liberté qu’elle nous procure.
A quand le recycleur
infaillible ?
Vu par Cyril
Le mini-micro rEvo V a pris place auprès de son vénérable
ancêtre le rEvo II à l’arrière de la voiture, nous avons également chargé une
demie tonne de ferraille et roule ma poule direction le sud-ouest…
Un séjour en 2 temps, tout d’abord une mise en jambe en
comité restreint et ensuite le stage final de l’initiateur dans le cadre d’un
stage perfectionnement…
Arrivés sur place nous fonçons direction fontaine du truffé
afin de pouvoir commencer le décapage des 4 litres que nous avons
acheté il y a quelques mois…
Nous enfilons nos habits de lumière bien décidés à voir ce
qui se gache derrière le départ du S4 ou nous nous étions arrétés la fois
dernière… S1, S2, S3 fingers in the nose… Exondés S3-S4 le décapage des blocs
commence… Ca y est terra incognita devant, enfin pour nous parce que si vous
souhaitez il existe une topo jusqu’au départ du S5 et un croquis jusqu’au
S13 !!
Fin du S4 un des premiers étages de Julien se mets à faire
des bulles par un endroit non prévu pour… Cet incident nous force à un demi
tour un peu prématuré nous ne connaitrons pas encore la partie exondée cette
fois ci… Pas grave on reviendra !!
RDV prévu avec les petits gars d’Agen le lendemain matin
pour une plongée plus profonde que Font del… Arrivée sur place ce sont nos
voisins belges que nous croisons régulièrement par chez nous que nous
retrouvons !! Victimes d’une faille dans l’espace temps du côté de
Montauban, Laurent et Christophe arrivent au moment où nous sortons de l’eau.
Pas grave, il fait beau, on a de quoi manger et boire et aussi de quoi fumer…
Il est temps de tout recharger pour prendre la direction de
Caniac du Causse où se tiendra le stage perf.
La deuxième partie du séjour est moins reposante, des
grosses journées de 8h àminuit… D’importantes réunions cadre le soir jusque
très tard !!
Et puis 4 jours plus tard, ça y est c’est confirmé je suis
IASS (cherchez pas c’est du codé !!). Pendant ce temps le Julien a promené
son recycleur dans diverses cavités…
L’heure du retour a sonné, direction Lille via Evry, Paris,
et j’en passe et des meilleures pour Julien. Et direction le lac du Bourget
pour moi, où je vais m’initier aux joies du recycleur.
Ayant eu trop de déboires avec le mini micro rEvo V, je me
rabattrai sur un rEvo III !!

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