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Un silencieux chez les Narcopathes !
Tout fini par arriver à force de patience et….d’économie. Après notre baptême à Brugges (C'est ici), il n’aura pas fallu très longtemps pour tomber dans le piège fatal du recycleur ou ribrizeur en franco-belge. Comme on dit, l’essayer c’est l’adopter. La chaire est faible, le plongeur encore plus…Je viens de faire l’acquisition d’un magnifique rEvo !! En bon gars du Nord , c’est naturellement vers nos voisins belges que je me suis tourné. Aussi surtout parce que les machines de Paul sont très séduisantes : fiables, légères, confortables et …compactes, très compactes !
Mon choix s’est porté sur un mini rEvo avec des bouteilles de 3 L courtes, en version hybride. N’écoutez pas les gens qui disent que c’est pour des mini plongées, ce sont des jaloux … Hormis des faux poumons et la wings un poil plus petit, il a les mêmes caractéristiques que son grand frère. C’est juste une question de gabarit. Comme son nom l’indique le mini est un peu plus…mini que le classique et vu ses dimensions plus réduites, il est judicieux de prendre l’option de la back plate coulissante pour aussi répartir l’appui du recycleur sur les fesses, ça casse moins les reins.
La version hybride permet de piloter le rEvo de façon mécanique pur ou avec assistance électronique ou alors de façon complètement électronique sans limite de profondeur. Pas besoin d’être un bricoleur bardé d’outil, le passage de l’un à l’autre se fait très facilement. Pour plus d’info sur la bête : http://www.revo-rebreathers.com
Pour faire les choses correctement, je suis allé chercher le recycleur en Suisse ou j’y ai enchainé la formation, indispensable à l’achat car, pour des raisons de sécurité, le rEvo n’est pas complet. Une partie est livrée à l’instructeur…malin. La première journée est entièrement consacrée au fonctionnement global : principe, montage du harnais et des cellules, fonctionnement des rEvodream et de l’ordinateur Shearwatter, remplissage des cassettes d’absorbant…Bref, autant dire qu’à part les manos et la wings tout est nouveau ! L’expérience et l’assurance acquis en circuit ouvert ne sont pas d’un grand secours ici, mise à part la gymnastique des mélanges bien que maintenant ce soit l’inverse : le % d’O2 varie sans cesse pour la quête ultime d’une PPO2 constante… Ah, j’allais oublier un point commun avec le circuit ouvert : ça se passe aussi dans l’eau… Plus de peur que de mal, les jours suivants sont consacrés à la pratique (sans oublier la théorie le soir) et la prise en main reste quand même assez accessible, c’est plutôt surtout le condensé de nouveautés à tous les niveaux qui est perturbant. Il va falloir y aller progressivement et régulièrement pour bien se familiariser avec l’engin et la façon de faire… Il n’existe malheureusement pas de recettes miracles et dans le jargon du recycleur on aime bien les « ça dépend… » et les « ben ..aussi souvent que nécessaire ! ». Voici donc toutes les réponses aux questions que l’on se pose… Plus qu’ailleurs va falloir se faire sa propre expérience. La formation brasse l’essentiel des problèmes qu’on est susceptible de rencontrer en recycleur. Le but étant de bien interpréter ce qui se passe et d’avoir le bon réflexe au bon moment, forcément… Là aussi les automatismes changent. JCVD dirait que pour bien ribrizer, il faut être aware. C’est pas faux ! Après un examen final, me voilà donc rEvoïste, en version béta-têtard. Pour peaufiner la formation je rejoins Cyril et Christophe dans le Lot pour faire en quelque sorte un enterrement de vie de plongeur à bulles et aussi plonger, enfin ribrizer avec Laurent et Jacques tous deux équipés de rEvo. Direction le ressel et saint-sauveur.
Je compte bien sur mes deux compères pour me rejoindre dans le vrai monde du silence, cliché oblige…
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